Chroniques du Collège de Danjoutin

C’était en 2015, en août. J’étais à Barcelone. J’étais en vacances. Je voulais aller à Barcelone depuis que j’étais tout petit. On est allés voir un match de Coupe, Barcelone contre Roma. On a loué un camping pas très loin de Barcelone, vers Argelès. J’ai demandé à mon père si on pouvait aller à Barcelone et il a dit oui. J’étais content. On est allés à Barcelone en voiture, avant ça on était dans un parc aquatique. Quand on est arrivés, on a vu l’affiche d’un match, mon père m’a proposé de le voir. On y est allés à la fin de la journée. C’était une finale la Super League, Barcelone a gagné, à la fin du match il y avait plein de feux d’artifice. On était placés très haut dans les gradins, on voyait bien, je supportais l’équipe de Barcelone. Quand ils ont gagné, j’étais heureux. 

 

 

C’était en 2016. C’est quand j’ai appris que ma soeur était enceinte. C’était au restaurant. Ma soeur était assise avec mon beau-frère. Je suis arrivé, avec mon frère et mes parents, elle nous a dit qu’elle était enceinte et on lui a tous fait un câlin. J’ai pleuré, je lui ai sauté dessus. Je me suis dit que j’allais être tonton. Mes parents étaient déjà au courant, mais ils ne nous avaient rien dit. On est restés au restaurant pour manger, j’ai mangé des frites et un hamburger. On est restés longtemps. La naissance était peu de temps après. Ma soeur nous avait dit que ça allait être une fille. Je suis allé à l’hôpital pour voir le bébé. Ma soeur était sur un lit, à côté il y avait un chariot avec comme une boîte, il y avait le bébé dedans, elle n’avait pas de cheveux, elle dormait, je l’ai trouvée belle. Ma soeur l’a appelée Léana. C’était à l’hôpital. Le mur de la chambre était bleu. Je suis resté toute l’après-midi. Le bébé s’est réveillé et je l’ai prise dans mes bras. Ma soeur avait 24 ans. On est trois, ma sœur, mon frère et moi. On est jumeaux.

C’était en 2018, plutôt en fin d’année, vers novembre-décembre. C’était à l’Axone à Montbéliard, une grande salle de fête, de concert et de sport. Je fais du hand et on m’a convoquée pour accueillir les équipes de hand féminins de différents pays, la Croatie, l’Espagne…j’ai accueilli cinq équipes, et quand elles allaient sur le plateau pour jouer on leur tapait dans la main. C’étaient les qualifications pour le championnat d’Europe. Quand on m’a convoquée, au début je n’y croyais pas. Il y avait presque toute mon équipe avec moi. Mes parents m’ont déposée. On accédait à une buvette, tout ça, c’était trop bien. Dans la semaine, on pouvait y aller six fois pour voir des matchs, et le samedi on les voyait tous. A la fin on allait chercher des autographes. Ce qui m’a marquée, c’est que j’ai vu, j’ai même touché des joueuses de handball à haut niveau. C’est l’Espagne qui m’a le plus marquée. Il y a un match où elles ont tenu le score, et l’équipe adverse a marqué un but en dernière seconde. La déception des joueuses qui ne pouvaient pas aller au championnat à cause de ça, leur émotion, m’ont marquée. C’était rediffusé à la télé, on me voit un peu à la caméra.