A.B.
Je m’appelle Adam, j’ai douze ans, j’ai vécu dans plein d’endroits: Bavilliers, Belfort, Valdoie, Marseille, Toulouse, Montpellier. Mon père était en voyage pendant plus de trois ans, je ne l’ai pas vu. J’ai vécu avec ma mère, mes grands-parents. C’était en août dernier. Ma mère voulait revoir une amie d’enfance. Mon père a parlé d’aller la voir, à Paris. Ils en parlaient à table, mon frère et moi on s’est dit que c’était peut-être faux. On les a interrogés, et mon père a dit qu’on allait peut-être y aller. Ma mère parlait à son amie au téléphone régulièrement. J’étais déjà allé à Paris avec mon école. On a fait cinq heures de route. J’avais préparé beaucoup trop d’affaires, ma mère m’a disputé. On s’est arrêté vers Besançon pour manger. On est partis vers dix heures. On est arrivé vers une ou deux heures du matin. L’amie de ma mère nous a laissé sa maison. Il y avait des bâtiments de couleur orange. L’amie de ma mère avait caché la clé sous un caillou derrière le garage.On a trouvé la clé, on est rentrés dans l’appartement. Il y avait un salon, une chambre en haut, une salle de bains… On est allés au musée du Louvre, on a pique-niqué, j’avais un paquet de chips, j’en ai jeté aux pigeons, j’ai posé mon paquet de chips et les pigeons ont commencé à s’approcher, ça m’a fait un peu peur. On a vu les Champs Elysées. On est allés chez Adidas, à la boutique du PSG. On a vu le stade de France. Mon père, mon frère et moi on est fans de foot. On est allés voir, et là on a vu des gens qui rentraient. On a demandé quel était le match joué,et c’était la finale de la coupe de France, Paris-Angers. Mon frère et moi on a demandé à notre père si on pouvait y aller. On est allés voir au guichet, mais il n’y avait plus beaucoup de places. Juste à côté des supporters d’Angers. Mon père nous a pris quatre places. On a fait un tour au marché en attendant. On est rentrés dans le stade, ils nous ont fouillés, on a dû enlever les bouchons des bouteilles, on est rentrés plus loin, on nous a encore fouillés, on a fait un petit tour du stade, on était en avance, il y avait déjà un match, la finale des jeunes Marseille-Montpellier, on a regardé ce match. Après le match était fini, les équipes de Paris et Angers ont commencé à entrer, nous on était à côté des supporters d’Angers, on était un peu gênés parce qu’on était pour Paris, ils ont commencé à taper sur les grilles et crier Allez Angers. Le match a commencé, on n’osait rien dire, on a même dit Allez Angers, j’ai pris des drapeaux de l’équipe d’Angers. Après on a vu des supporters de Paris et on a osé dire Allez Paris. Le match a continué, j’ai regardé un peu autour du stade, et tout à coup j’ai vu le président Emmanuel Macron! Paris a gagné, il y a eu des confettis, des pétards, ils ont recouvert le terrain avec une bâche. Ils ont dit « on commence à fêter les cent ans de la coupe de France », il y a eu de gros feux d’artifices. Ma mère a commencé à se sentir mal, on l’a ramenée en bas, mais avec mon père on ne voulait rien rater alors on est remontés! C’étaient les plus beaux feux d’artifices que j’ai vus. C’est ce jour-là qui était le plus important de ma vie. Et ce qui m’a marqué c’est d’avoir vu le président. Il y avait aussi deux des joueurs que je préfère.
C’était un travail magnifique pour un résultat valorisant exceptionnel : bravo aux collègues et aux élèves engagés car vous nous…
Magnifique, vivant, voire dérangeant parfois !
Je ne suis pas un fan et encore moins un expert en mangas mais j'admire la force et la beauté…