Catégorie : Autoportraits

Manger !

BERTHET

« La vie de tous les jours est fatigante : aller au collège, revenir, repartir… Donc c’est pour cela qu’on doit se nourrir et se battre pour le dernier yaourt. Notre état de zombie, car je pense que je ne suis pas le seul, nous met en état de transe. On a les yeux rivés sur le dernier dessert et il n’y a plus que cela qui compte. Cet état de transe nous transforme intérieurement en « zombie ». Même si nous nous transformons en « zombie dessert », nous restons inoffensif envers les autres personnes. Nous restons conscients de nous-même. En vérité, tout le monde a en lui une part de zombie et c’est sans doute cela qui nous caractérise en tant qu’humain et non de machine. » Léo

 

JORDAN

« Quand je vide mon frigo je ne peux pas expliquer le fait que je vide mon frigo. Cela me soulage de mon frère qui m’embête. Cela me permet d’oublier la journée. Cela ne m’isole pas mais ne me relie à rien. Je ne m’en rends pas compte et les autres ne s’en rendent pas compte eux-mêmes. Je ne fais aucun mal à autrui. Je me sens impuissant face à cette déshumanisation. Cela ne dure qu’un instant. Je me sens bien vivant quand je dors ! » Nathan

photosjulie

« Quand j’arrive dans la cuisine, que j’ouvre le frigo et que je vois qu’il n’y a plus rien, plus de nourriture, je me mets à crier, je ne pense qu’à une chose, je ne réagis qu’à ça, je pourrais tuer » Julie

Mon exaltant quotidien

HANTZBERG

 

« Quand je me lève, je marche lentement, je n’arrive pas à penser à autre chose qu’à aller déjeuner, m’habiller, partir. » Thomas

 

 

 

 

 

TOURNIER

 

 

« Le fait d’avoir un rituel quotidien me donne la sensation d’être un mort-vivant : se lever, déjeuner, se laver, s’habiller, se préparer, aller au collège, travailler, manger, retravailler, rentrer, faire ses devoirs, goûter, se laver, faire son sac, manger, dormir, recommencer. » Margaux

 

 

 

MALKOUN

« Tous les matins c’est la même chose ; je descends ma rue, je vais au collège, je rentre en cours alors que je suis encore endormi. Au début j’essaye d’écouter et vite je m’en lasse, c’est à ce moment que je perds vraiment conscience; je n’écoute plus ou très peu. Je pense à autre chose, j’oublie le temps, je m’isole pour être plus discret et ne pas me faire remarquer. Cela ne fait de mal à personne ; ça fait juste un élève de moins dans la classe. Je suis conscient de cette perte de conscience, c’est comme si je me mettais en veille. Je revis quand je fais ce que j’aime ou que je fais volontairement marcher mon cerveau.  Ce n’est pas dans chaque cours !!!!!!! » Mathieu

 

 

HERGLE

 

 

« Au collège nous déambulons dans les couloirs entre les cours, guidés par une seule pensée : aller en cours. Nous avons un emploi du temps qui nous dicte quoi faire, où le faire et quand le faire. On est obligés d’y aller, de rester assis pendant les cours, de penser au cours et pas à autre chose, de faire ce que l’on nous dit, et de rester jusqu’à la fin. » Hugo

 

 

 

 

Hors du monde

DE MUINCK

« Lorsque j’essaye de résoudre un problème, de comprendre l’énoncé et qu’un mot, une notation, une équation m’est inconnue ou que je ne comprends pas, cela m’énerve, m’exaspère. Je plonge ensuite dans un état « zombie » dans lequel je ne suis plus conscient de mon environnement mais seulement de mon crayon, ma feuille de papier, mon ordinateur et de la musique. Lorsque je trouve la solution, je ressens de la joie mais lorsque je ne la trouve pas, j’éprouve de la colère, de la haine envers cette « chose inconnue » et dans ce cas-là, il m’arrive de repousser violemment les personnes qui me dérangent. Résoudre un problème me permet de m’isoler du monde, de mes tracas quotidiens. Après être sorti de cet état secondaire, je me rends compte du temps que j’y ai passé alors qu’il me semble avoir cherché 2 minutes ! » Quentin

 

 

ROBERT

 

« Regarder la télé me permet de me distraire quand je n’ai pas le moral, de me reposer, de me couper du monde extérieur. Cette situation m’apporte du réconfort et du repos. Cela me permet de m’isoler, de faire passer le temps. Je pense devenir un sorte de mort-vivant car je ne vois pas le temps passer, je fais des gestes automatiquement. » Aglaé

 

 

 

HARTMANN

 

 

« Quand je regarde la télé je me concentre sur les images sans parler et je ne suis plus un être social. A la seconde où l’un d’entre nous appuie sur le bouton ON nous ne parlons plus entre nous, nous sommes absorbés par les images. » Théo

 

 

 

 

MARCAILLOZ

 

 

« Quand on recouvre ma tête, je perds ma personnalité. Je me sens enfermé dans une pièce tout noire sans lumière ; je me sens comme un zombie qui ne voit plus et qui ne pense plus rien. Je ne ressens plus rien. » Victor

 

 

BAUDIQUEZ

 

« Ma personnalité est modifiée par le changement d’humeur des adolescents, ce qui entraine en moi le rejet des gens que je n’apprécie pas en n’étant plus moi-même ; une personne franche. Mais ce changement de personnalité a un point positif : je peux m’évader de mon corps donc de mes problèmes pendant cet instant magique et dévastateur pour ma personnalité. En revanche ce côté de ma personnalité est bien là tout au fond de moi dans ma vie quotidienne et ne se présente pas si souvent que ça dans les conflits que la vie m’impose. » Emma

 

 

 

 

 

 

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