Chroniques du Collège de Danjoutin

Pierre M

C’est arrivé quand j’étais en CM1. A Belfort, au Conservatoire. Je passais un examen de flûte traversière, un examen de fin de cycle. C’était important parce que pour moi, la musique, c’est important. J’avais préparé un morceau. J’étais accompagné par un piano. J’y ai passé beaucoup de temps. C’était le soir. J’étais stressé pendant toute la journée. Beaucoup de gens écoutent et évaluent. Des gens sont passés avant moi. Une dizaine de personnes ont passé l’examen. On passait chacun après l’autre. Quand tout le monde est passé, on donnait les résultats. C’était mon tour. Je me suis placé, je me suis préparé, j’ai mis les partitions sur le pupitre. Je voulais faire du mieux que je pouvais. J’étais stressé, mais pas trop, parce que j’étais encore un peu petit donc je ne me rendais pas trop compte de ce qui se passait. J’ai commencé à jouer. J’ai bien joué, mais j’ai fait quelques erreurs. Quand j’ai terminé, j’étais soulagé parce que c’était fini et j’étais fier parce que j’ai trouvé que j’avais bien joué. Ils ont donné les résultats, et j’ai eu la mention très bien, j’étais content. Mes parents étaient là, ils m’ont félicité. 

 

M.H.

C’était quand j’ai eu 5 ans, le jour où ma sœur est née. Ma mère est allée à l’hôpital, moi j’étais malade, mon père l’a emmenée, mes grands-parents sont venus me garder. Le lendemain, j’ai pu aller à l’hôpital. Mes grands-parents paternels m’ont emmenée. On a dû attendre très longtemps dans la salle d’attente. Ensuite, on a pu aller dans la chambre. Il y avait une autre maman, il n’y avait pas que ma mère. Les murs étaient blancs, ma mère était à droite, elle était allongée. Il y avait un lit pour bébé à côté, ma sœur était dedans. Je suis allée voir le bébé d’abord, il dormait, j’ai pleuré en la voyant, mes larmes remontaient toutes seules. C’est ma seule sœur. Elle a 7 ans aujourd’hui. Elle s’appelle Sarah. C’était à l’hôpital de Montbéliard.

 

souvenir

C’était il y a deux ans, en 2016, en été. Quand j’étais en vacances à Argelès. On était en famille, avec ma mère, ma demi-sœur, mon beau-père. Je me suis levée, j’ai déjeuné avec ma famille, sauf mon demi-frère qui était encore au lit, et on est partis en voiture. On est allés sur une plage, puis on est allés sur des rochers. Il y avait des galets, des rochers partout. On est allés marcher sur des rochers plus loin, on s’est installés là, au-dessus des rochers. J’ai demandé si on pouvait sauter. On est allés voir dans l’eau si c’était assez profond. On est remontés au-dessus des rochers. Mon frère a sauté le premier, moi je ne voulais pas. Mes parents étaient surpris, même si on avait demandé l’autorisation de sauter. Moi j’ai attendu au moins une heure pour oser sauter. Je disais à mon frère : « si tu sautes, je saute ! ». Alors il sautait à chaque fois, mais pas moi ! Au bout d’une heure ou deux, j’ai couru, j’ai sauté ! Je ne voulais pas partir sans avoir sauté. Ça faisait bizarre, ça faisait des « guilis ». Ce qui faisait peur, c’est que le rocher était en pente et il fallait sauter loin pour ne pas s’écraser. Après ça, je suis remontée et j’ai encore sauté deux ou trois fois. C’était assez haut, j’ai sauté du rocher pour plonger dans l’eau et je ne pensais pas y arriver parce que c’était haut, une dizaine de mètres, c’est un exploit ! J’avais une combinaison avec des chaussons d’eau.

 

 

 

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